vendredi 31 janvier 2014

Les arroseurs arrosés - de la "théorie du complot" à la "théorie du genre"


Cinéma des frères Lumières - 1896 - L'Arroseur... par macrovision


On ne s'en lassera jamais. Le petit Nicolas attaqué par les associations antiracistes, c'est trop drôle. 


Et voici venu le tour des anti-conspis. Depuis le 11/09/2001, les honnêtes gens dégainent "théorie du complot" à tout bout de champ, même s'ils ne mettent les pieds, éventuellement, que sur les Champs. Un doute? une interrogation? du scepticisme? oh! mais ça sent la "théorie du complot". C'est pratique, ça marche à tous les coups. Le piège est presque parfait. Parce qu'il y a toujours des motivations cachées... et toujours des gens pour essayer de démasquer ces motivations cachées. L'objectif de cette formule - "théorie du complot" - est donc de faire passer tout travail de démystification pour un délire paranoïaque complotiste. L'emploi de "théorie" vise à faire penser que le "complotiste" voit tous les événements à travers la grille complot : il y a des complots partout, il n'y a que des complots, voire Le Grand Complot, etc. Ça n'a évidemment aucun sens : le 11 septembre, par exemple, est de toute façon un complot, que ce soit Al Qaeda, la CIA, le Mossad ou les extraterrestres qui l'aient perpétré, c'est un complot. Mais il y a le bon et le mauvais complot. Bref, cette formule sert d'anathème, il clôt une discussion, et évite d'avoir à se prononcer sur le faux et le vrai, en rangeant l'interlocuteur dans la case des malades mentaux. 

Aujourd'hui, ceux qui accusent matin midi et soir les autres d'être des "théoriciens du complot" sont accusés d'être des "théoriciens du genre". 

A se fendre la poire!

Les honnêtes gens ne sont pas contents. Ils disent, répètent, hurlent! que la "théorie du genre" n'existe pas. Pourquoi? Parce que, quand ils utilisent "théorie du complot", c'est pour dire que le complot n'existe pas. Et ils ont bien compris que l'expression "théorie du genre" en est le pendant. Il ne faut donc pas qu'on puisse les dénoncer comme "théoriciens du genre". 

Au lieu de se poser la question de la pertinence de leur expression "théorie du complot", ils préfèrent se contorsionner dans tous les sens pour prouver que la théorie du genre n'existe pas. Hilarant! Je trouve, personnellement, que cela confine au négationnisme. Et hop!


Ce sera en vain, parce que la théorie du genre existe, fondée sur les études de genre de près d'un demi-siècle, et elle pose qu'au-delà des différences biologiques entre les sexes, les représentations sociales genrées influencent les comportements des hommes et des femmes. 


Indémodables, les histoires d'arroseurs arrosés.

mercredi 29 janvier 2014

La théorie du genre n'existe pas ? genre!

La situation devient explosive.

La parole est à Charles Péguy :
"Il importe peut-être, il importe évidemment que les républicains l'emportent sur les royalistes, ou les royalistes sur les républicains, mais cette importance est infiniment peu, cet intérêt n'est rien en comparaison de ceci : que les républicains demeurent des républicains ; que les républicains soient des républicains." (Notre jeunesse, p. 116)

Bon. Moi, ça m'a marqué. Voyez, c'est un peu la fin qui ne justifie pas les moyens. Les moyens sont la fin. Ou, pour faire un clin d’œil à mes amis situationnistes (s'il en reste encore qui ne soient ni morts ni renégats-canal-plusisés) : on ne combat pas l'aliénation avec des moyens aliénés

Illustration : le traitement révoltant réservé aux 262 personnes mises en garde à vue de manière parfaitement arbitraire dimanche soir en fin du "Jour de colère". On s'en fout que les "Républicains" l'emportent sur "l'extrême-droite" si les "Républicains" utilisent des procédés d'extrême-droite. 

Au fil des années, l'imposture des "Républicains" m’apparaît toujours plus insupportable. Exemples à la pelle : 
- la liberté d'expression est totale, mais avec des limites
- en France, on est taxé de nazis à la première oreille qui bouge, mais en Ukraine, les nazis (et pour le coup c'est vrai) de Svoboda, c'est super (parce qu'ils sont euro-atlantistes anti-russes)
- il faut tuer Bachar (qui ne mérite pas d'être sur Terre) mais quand des jeunes de banlieue partent en Syrie, ça ne va plus
- etc. je ne prendrai pas tous les sujets un par un, le Pouvoir est complètement décrédibilisé

Le drame, de mon point de vue, est que, face à degré de confiance proche de zéro envers le système, il n'y a que la fameuse fumeuse "opposition de gauche" chère à Mélenchon. L'homme qui dit que les Républicains ayant gagné, les autres n'ont qu'à "fermer leur gueule" (sic). Péguy!

Reprenons "Jour de colère". Je n'ai aucune sympathie pour la plupart des groupes ayant défilé, même s'il y avait, je crois, des "Citoyens constituants", Alain Benajam, les sympathiques journalistes indépendants de l'Agence Info Libre, et quelques quenelliers rigolards. M'enfin, dans cet attelage hétéroclite, je ne m'émeus pas particulièrement de la bataille rangée qui a eu lieu entre la LDJ et les supporteurs du PSG (je trouve ça très bien qu'ils se battent entre eux, à la limite, ça les occupe). J'ai le plus grand mépris pour l'idéologie de Riposte Laïque. Et quand je vois Civitas ou le Printemps Français, un frisson parcourt mon épine dorsale.

Mais ce n'est pas le sujet. Le sujet c'est le rejet d'un système politique brinquebalant.

La gauche ayant abandonné tout discours de transformation des structures sociales, elle est devenue la gauche morale. Mais, parler de "valeurs", c'est déjà une posture de droite. Et les "valeurs" de gauche seront toujours plus faibles que les "valeurs" de droite. "Alors, vous allez être au chômage, vous trouverez jamais de boulot, mais par pitié ne soyez pas homophobes!" A un moment donné, le prolo au chomdu va répondre : "what the fuck?!", précisément, et en anglais, parce qu'il parle la langue. 

Aujourd'hui, la gauche morale antiraciste est terrassée. Je m'en réjouis parce que c'était une imposture. Je m'en inquiète parce que la gauche morale a redonné vigueur à... la droite morale. Et, je le répète, la droite morale sera forcément supérieure à la gauche morale. C'est son métier, les valeurs. 


Mariage pour tous

La gauche morale nous a expliqué que c'était une histoire d'égalité. J'ai quasiment boycotté ce débat à l'époque, considérant qu'il était anecdotique (sociétal) et qu'il était plus urgent et essentiel de parler de social. J'avais simplement dit que de mon point de vue, c'était plutôt une histoire de liberté (je préfère le mot : autonomie). L('im)posture de la gauche morale renforce la posture de la droite morale. Je m'explique : 
- le mariage consacrait l'union d'un homme et d'une femme
- la gauche morale dit : oui mais si deux hommes ou deux femmes s'aiment, ils doivent avoir les mêmes droits...
- la droite morale dit : dans ce cas, pourquoi dire non à la polygamie, l'inceste, la zoophilie
- la gauche morale dit : c'est pas pareil

Mais moi je dis : si, c'est pareil. L'ancienne loi liait le mariage à la procréation. La droite morale prétendait que c'était la loi divine, ou la loi ancestrale, ou la tradition, en bref : c'est comme ça c'est pas autrement. Cet argument ne tient pas. Pas besoin de convoquer Castoriadis pour comprendre que c'est nous qui écrivons nos lois et que c'est à nous de décider. C'est pas parce que ça a été comme ça des siècles durant que ça doit rester comme ça. Ils utilisent le même argument pour s'opposer à la construction de mosquées en France, en prétextant que la France est chrétienne, c'est comme ça c'est pas autrement. Avec un tel raisonnement, personne n'aurait jamais construit d'église en France, parce que la tradition à l'époque n'était pas chrétienne. Bref, absurdité. 

Mais... du coup... si on change notre référence... si le mariage doit maintenant consacré l'amour entre individus, simplement... alors sous quel argument le mariage devrait-il se limiter à deux hommes ou deux femmes, et non pas trois hommes et deux femmes, un homme et une chèvre... 

Là, ce serait vraiment le "mariage pour tous"! Moi, qui n'en ai rien à foutre du mariage, soit dit en passant, je suis sur cette ligne anarchiste : l'Etat n'a pas à nous dire avec qui on peut ou non se marier, point. Point presque final, parce que la limite est évidemment la protection des mineurs, et le consentement de toutes les parties (cela dit, prouver le consentement d'une chèvre, va falloir s'accrocher, mais je rêve sur ce point d'un retour aux pratiques médiévales avec les procès menés contre des animaux, il faut leur accorder un statut juridique). 

Cette position autonomiste, assumée, ne manquera pas de révolter la droite morale. Mais dans les faits : j'ai du mal à imaginer une déferlante de zoophilie... je ne crois pas que les bases de la société s'écrouleraient. De telles pratiques resteraient bien entendu extrêmement marginales, on s'en fout complètement, et on passe à autre chose. 

Alors que l('im)posture de la gauche morale prétendument égalitaire, elle, nourrit par sa faiblesse argumentative, la contre-argumentation de la droite morale, agrémentée de fantasmes délirants. 


La théorie du genre à l'école

On ne change presque pas de thème. Farida Belghoul a lancé un appel à des Journées de Retrait de l'Ecole pour protester contre l'enseignement de la théorie du genre à l'école. Le gouvernement répond très mal. On nous dit carrément : "la théorie du genre n'existe pas". C'est se foutre du monde !

Qu'est-ce qui se dit ? Il y a des différences biologiques entre les filles et les garçons, mais il y a, en plus, des représentations sociales et des stéréotypes qui confinent les filles dans des rôles, les garçons dans d'autres rôles. C'est grâce à la "théorie du genre" que tout un travail de déconstruction de ces stéréotypes a pu être mené depuis plusieurs décennies. La théorie du genre existe, et heureusement.

La droite morale nous reproche, en fait, de rendre floue l'évidence. Mais oui! trois fois oui! Il n'y a pas d'évidence qui tienne. Ça, c'est ma posture révisionniste classique. J'emploie le mot à dessein histoire de m'aliéner absolument tout le monde avec cet article. Je ré-explique quand même que l'histoire est par essence révisionniste, que la science est par essence révisionniste, elle révise sans cesse les théories pré-existantes. On aura beau me dire 10 000 fois qu'il est évident qu'une fille aime le rose et un garçon aime le bleu, je ne verrai jamais ce qu'il y a d'évident à cela. Je ne vois pas ce qu'il y a d'évident à ce qu'un homme soit patron et une femme secrétaire. La science, elle sert à remettre en questions les pseudo-évidences

Au lieu de dire ça, de tenir un discours rationnel, scientifique, et autonome, la gauche morale serpente, louvoie, blablate. "Mais non, on fait pas la théorie du genre, d'ailleurs la théorie du genre n'existe pas". 

Rendons ici hommage aux travaux de Judith Butler. La droite morale nous dit : "ah ! ça vient des USA". Alors, ça ne vient pas des USA comme le Macdo (où est la droite morale, là?) ou le Coca. Non, ça vient des USA parce qu'en France, on a arrêté de penser. Judith Butler a pris la suite, finalement, du travail de déconstruction, ça aurait pu venir de France, si on avait poursuivi Derrida. Mais, tout était déjà chez Simone de Beauvoir : "on ne naît pas femme, on le devient". Et tout était déjà, plus archaïquement, chez Nietzsche reprenant Pindare : "Deviens ce que tu es." Notre biologie ne suffit pas à nous expliquer. 

Y a besoin de louvoyer pour expliquer ça ? 

En niant l'influence des gender studies, et derrière, finalement, de toute la philosophie et la science rationnelles, la gauche morale ouvre une brèche, mais géante, dans son argumentaire, et, s'offre comme profondément suspecte aux yeux de la droite morale, qui remplit cette suspicion de délires du genre incitation à l'homosexualité, que sais-je? Mais quand les intentions de l'autre ne sont pas claires, il est légitime d'extrapoler.


Conclusion

Nous assistons peut-être aux derniers jours de la gauche morale. Plus personne ne croit encore en son discours : ni la droite morale (pléonasme), ni la gauche sociale, ni la gauche morale elle-même qui ne parvient plus à assumer ses positions. 

Avant de péricliter, il est normal qu'elle se crispe. Il est donc à craindre une escalade de violence entre la gauche morale et la droite morale. Les dindons de la farce, comme d'habitude : la gauche sociale. 

Une solution pour éviter ça : ne pas céder à la tétanisation. Lordon défends-nous!

lundi 27 janvier 2014

La question humaine et le fascisme


Souffler. 

Respirer. 

Garder son sang-froid. 



Depuis le référendum de 2005, j'ai l'impression de ne tirer que contre "mon camp". C'est-à-dire, je n'ai pas de camp, si ce n'est ceux desquels je rêve de m'échapper. Autonomie! Je refuse de faire partie d'un groupe qui m'accepterait comme membre, disait l'autre. L'autonomie? sort pas de nulle part! demande des conditions... travailler sur les structures sociales, d'où cette illusion, parfois, de faire partie de la gauche. Hélas! ce qui s'auto-définit comme "gauche" ne dit plus rien sur les structures sociales, d'une, et n'a de toute façon plus les mêmes arrières-pensées (une sorte de mystique de l'autonomie, à la Rousseau, Robespierre, Jaurès). Alors, selon la loi contre la christianisme édictée par l'Antéchrist, c'est pas la droite la plus coupable, pas même la gauche, mais bien la gauche de la gauche qui est la criminelle des criminelle. Je n'ai pas à faire le procès de la droite, il est d'ores et déjà contenu dans chacune de mes phrases, éclatant. Je dois faire, refaire, sans cesse, inlassablement et impitoyablement, celui de mes camarades.



C'est usant, mais nécessaire. Le cas Dieudonné est éreintant. Se faire traiter d'antisémite, négationniste, conspirationniste, négationniste du négationnisme, rouge-brun-vert, fasciste, etc. n'est pas de tout repos. Bien entendu, ça ne m'atteint pas, personnellement, et ça aurait plutôt tendance à m'amuser, et selon les cas, à me paraître autant de médailles&décorations. C'est un peu notre légion d'honneur à nous. "Rouge-brun!!!" Bingo! Je remercie ma famille, mes amis, mes entraîneurs, et le Dalaï-Lama. "Antisémite!!!!" Je ne sais quoi dire devant cet honneur que vous me faîtes et qui récompense toute ma carrière. Il y a des gugusses, dans notre genre, qui ne se laissent pas facilement intimider par les anathèmes. Lars von Trier : "Nous, les nazis". Mais, après la bouffonnerie, l'échange. Et là? comment parler, comment se disputer, avec quelqu'un qui n'a que l'anathème au bout de la langue ou des doigts? C'est ça, qui est difficile et désespérant. 

Hier se tenait la manifestation "Jour de colère". A titre personnel, je déteste les manifestations, et celle-ci m'est apparue suspecte dès le départ. Le plus gros travail d'investigation a été mené par... cherchez un peu... Le Monde? Le Figaro? Libé? Canal+? Le Canard? non! non! non! par François Asselineau (ici, et ), qui a montré plusieurs choses, successivement : 
  • site Internet localisé dans une société-écran à Panama (gné?)
  • financements?
  • focalisation sur le gouvernement et Hollande... rien sur ce qui fait l'Empire (dette? UE? OTAN?)
  • confusionnisme entre des thèmes légitimes et des sous-marins UMP/FN
  • organisé finalement par le "Printemps français" calqué sur les "Printemps arabes" de funeste mémoire
  • "Jour de colère" est une expression maintes fois utilisée dans divers pays, toujours dans le but de déstabiliser des régimes politiques 
  • et puis, repoussoir absolu de la présence de Riposte Laïque/LDJ... y a anguille

Bref, ça ne me disait rien qui vaille. Je pense certes que la condition première d'un renouveau est une sorte de CNR 2.0 qui consisterait à fédérer les 2*20%=55% qui s'opposent à la Banque, mais, s'opposent aussi entre eux (gauche contre droite). Toutefois coalition n'est pas confusion

Cependant, l'Agence Info Libre a couvert en direct cette manifestation. Le plus intéressant est ce qui s'est produit à la fin et après la dispersion. Il restait quelques centaines de personnes, bloquées place Vauban, et des zozos (des témoins disent : des flics en civils) ont commencé à s'en prendre aux CRS, qui ont alors encerclé les manifestants. Et là, les vidéos de l'Agence Info Libre sont éloquentes :







Ils ont été bloqués des heures durant dans le froid et sous la pluie, sans explication. Emmenés dans des cars de la police, sans connaître la destination. A l'arrivée, on entend, je crois Jonathan Moadab dire : "c'est Shoah de Claude Lanzmann". Dans le car, les manifestants rigolards et taquins sont gazés. Pas au Zyklon B, mais au lacrymo. Dehors, sous la pluie, et derrière des barbelés, 200 personnes parquées. Quelle sale impression! malaise... 

Ce matin, dans les médias, on entend parler de la menace de l'extrême-droite. De qui se moque-t-on? On ne se moque pas, on est sérieux. 

C'est en vain qu'on chercherait des consciences de gauche, parce que les gens de gauche ont une conscience, sont des consciences, s'élever contre ces images sidérantes. Trop occupés à leur combat antifa de pacotille

Evidemment, on entendrait en revanche hurler à l'évocation de l'analogie avec la Solution Finale. Moi, aujourd'hui, je revois La question humaine, le film de Nicolas Klotz

Ce que démontre ce film, et ce qu'illustrent les événements d'hier soir, c'est que le nazisme n'est qu'une manifestation de nos sociétés industrielles de consommation. Une manifestation diabolisée (parce que diabolique), qui permet de dédouaner... le gros arbre dégueulasse qui cache la forêt. Les flics en civils, ils ont fait ce qu'on leur a demandé. De l'autre côté, les CRS, ils ont fait leur boulot. Et il y avait des chauffeurs de bus, qui ont emmené les manifestants là où on leur a dit, et il y a bien quelqu'un qui a décidé d'envoyer le gaz dans le car, et d'autres gendarmes qui ont notifié la garde à vue à ces manifestants, sans pourtant être capables de leur expliquer pourquoi. Chacun fait son job. Et nous ne sommes que "des chiffres dans des graphiques que dressent des imbéciles" (Debord). La société, appelons-la mondialiste aujourd'hui, a supprimé la question humaine. Des rapports déshumanisés dans un monde de croissance, productivité, efficacité. Désarticulés nous sommes, segmentés les problèmes, "des logiques implacables mais toujours pas de sens". 

Il est là, le fascisme! TELEPOLIS!



Mais ça, c'est l'empire de la gauche morale. Elle se dégrade d'ailleurs à vue d’œil. En 2005, un collectif d'historiens pouvait publier un appel "Liberté pour l'histoire" contre la Loi Gayssot. Aujourd'hui, s'opposer à la loi Gayssot est devenu nauséabond. La faillite, la déroute, la Bérézina de l'antifascisme de pacotille est complète et totale. La France "Black Blanc Beur" dont ils se gargarisaient chante aujourd'hui la Marseillaise, un ananas à la main, et ils sont terrorisés. 

A suivre...

lundi 20 janvier 2014

Les Chevaliers Blancs - Nicolas Bedos Grand Prix Tartufe 2014

C'est important les prix les médailles. J'adore ça : oscars, prix cochonou, prix nobel, légion d'honneur, palme d'or, médaille en chocolat, tout. Imaginons le monde du showbiz sans médaille ? ça n'aurait pas de sens. 

Je viens d'ironiser sur les Chevaliers Blancs de la liberté d'expression. Ce qui arrive à Nicolas Bedos! un régal! succulent... un délice. 

Il croit (im)pertinent de piétiner son collègue Dieudonné, en passant sur le corps de celui-ci après tout ce que le pays compte d'honnêtes gens au pouvoir. On voit qu'on n'a pas affaire à un mousquetaire, comme dirait l'autre, la bête immonde. Peu importe. 

Mais voilà qu'un collectif antillais attaque le petit Nicolas pour injures raciales. Joie!


"Indolence insulaire" et "autochtones oisifs", ça ne leur a pas plu, aux gens du collectif. Plainte a été déposée. Atteinte à l'honneur des Antillais, etc. Bla, bla et reblabla

Le petit Nicolas s'énerve!


Oh! Bah! mince alors. Il est pas content le petit Nicolas. Les associations s'en prennent aux comiques et ce n'est pas gentil. Et la liberté d'expression, alors? Ces gens sont "des imbéciles". 

Tiens, en adoptant les procédés de l'association mère de toutes les autres, la LICRA, on pourrait s'offusquer que Bedos traite tous les Antillais d'imbéciles. Mais le petit Nicolas trouverait cela malhonnête, à n'en point douter. 

En revanche, le petit Nicolas ne remarquera pas que ce sont exactement les mêmes procédés qui ont été utilisés depuis 10 ans contre Dieudonné. 

Alors, soutenons le petit Nicolas dans sa lutte contre les associations et pour la liberté d'expression. Comme les Antillais sont indolents et oisifs, gageons qu'ils seront moins acharnés que les adversaires de Dieudonné. Si toutefois ce collectif sortait les dents, et obtenait l'expulsion du petit Nicolas des médias, son interdiction sur scène, le traînait une bonne cinquantaine de fois devant la XVIIe chambre, et provoquait des agressions à son encontre (+ famille), nous serions curieux d'écouter le discours du petit Nicolas. Si ça se trouve, il parlerait alors d'un complot antillais mondial, mais ce cerveau malade serait traité en hôpital psychiatrique. 

Le petit Nicolas, dores et déjà grand favori pour le Grand Prix Tartufe 2014.

dimanche 19 janvier 2014

Les chevaliers blancs

Quand il s'agit de dénoncer des provocations humoristiques, l'énergie ne manque pas chez les belles âmes et les honnêtes gens. 

Il est surprenant, dans ces conditions, que des violences répétées ne suscitent aucune réaction de la part de ces mêmes et nombreuses personnes. Il est certainement plus grave pour la démocratie, l'ordre public, la dignité humaine de rire et faire rire que de frapper, asperger de peinture, saccager bars ou librairies, enfermer dans un coffre de voiture, placer une bombe sous une voiture, jeter un vigile dans l'eau après l'avoir battu à mort, etc. Jamais un mot nous ne trouverons, des antifas au solfériniens, contre le terrorisme physique de la LDJ. Pire, ces chantres de la démocratie et de la République l'accompagnent d'un terrorisme intellectuel consistant à assimiler toute position critique vis-à-vis du Pouvoir à l'extrême-droite. 

En revanche, on retrouvera nos chevaliers blancs plus vaillants que jamais à la première gifle donnée par un Dieudonniste (pourvu qu'elle n'arrive jamais). 

Grave bouffonnerie.

Arrive là-dessus l'affaire Taddéi. Au départ, une dépêche du grand journaliste d'investigation Jean-Marc Morandini. Il annonce que Taddéi est déménagé à minuit, remplacé à 22h30 par une animatrice de "talk-show". Personne ne vérifie l'info mais tout s'emballe. Toutefois, l'info était crédible, et d'ailleurs confirmée quelques jours plus tard. Mais, entre-temps, les chevaliers blancs n'ont pas lésiné. 

La liberté d'expression était en jeu. Je ne peux m'empêcher de rire de cette tartuferie. Les chevaliers blancs n'aiment pas Dieudonné et ne perdent pas une occasion de l'insulter. Ils nous somment d'ailleurs de l'insulter aussi. C'est le sésame! le mot-de-passe! "Dieudonné est antisémite"! admis! on peut discuter... le préambule, la précaution oratoire indispensable. 

Un ahuri qui se présenterait sans insulter Dieudonné serait immédiatement taillé en pièces : c'est nier l'évidence, négationner le négationnisme, être détraqué mental, ou être évidemment rouge-brun, d'extrême-droite, antisémite, conspirationniste, négationniste, nazi. 

Les chevaliers blancs, donc, arrivent sur la scène du lynchage. Lobbys, députés, ministres, journalistes, "philosophes" ont pendu leur nègre, au mépris évidemment de plusieurs principes élémentaires et fondamentaux de la démocratie et de la liberté d'expression, et eux, les chevaliers blancs, ils estiment urgent  et essentiel de tirer un coup sur la corde pour s'assurer que la sorcière est bien morte. Après quoi, mais après seulement, ils se lancent dans quelque jérémiade sur la liberté d'expression, agrémentée de quelques larmichettes de crocodile. 

En revanche, quand c'est quelqu'un qu'ils aiment bien qui subit les foudres, alors là, ça ne va plus. Liberté d'expression! Liberté d'expression! Ils sursautent républicainement comme un cabri.


Rappelons donc simplement, et avec tout le sang-froid nécessaire, que la défense de la liberté d'expression commence par la défense de la libre expression des opinions les plus contraires aux siennes. Quand quelqu'un parle de liberté, il est extrêmement important de savoir s'il pense à la sienne ou a celle des autres, expliquait Bernanos

Illustration. Vincent Reynouard se présente comme étant néo-nazi. Bon. Il a fait de la prison ferme pour un opuscule "révisionniste". C'est un pur scandale. Et c'est là que doit commencer la lutte pour la liberté d'expression. D'ailleurs, 30 personnes peut-être connaîtraient Vincent Reynouard s'il n'avait pas été victime de la censure. Mais les chevaliers blancs ne commencent à bouger que pour Taddéi, et à condition d'insulter encore quelques-uns de ses invités. 

Il y a un côté amusant à ce cirque, qui veut que ces chevaliers blancs utilisent les catégories et les armes du Pouvoir. Conséquence? ils ont les mains pour couper les oignons, et les yeux pour pleurer. Traquer du facho partout, et finir par s'être traqué soi-même. Oui, ça me fait marrer. 



Petit aparté culturel, si j'ose dire... Rue 89, média faussement impertinent, traite du film de Riad Sattouf. Ce serait un film "politiquement incorrect" qui réussit là où Dieudonné échoue. Laissons le bénéfice du doute à ce film que je n'irai pas voir, mais voyons ce qu'en dit l'article : 
  • "il va faire de la peine aux féministes en montrant que les femmes aux pouvoirs peuvent se montrer aussi dominatrices que les hommes ;
  • il emprunte à l’islam l’abaya de ses personnages masculins, des frustrés sexuels, dociles et soumis, et sa proximité avec Charlie Hebdo le fera condamner sans procès ;
  • il se moque allègrement de toutes les dictatures du monde, toutes ces républiques démocratiques et populaires qui ne sont ni l’une, ni l’autre ;
  • il joue des ambivalences sexuelles d’une manière qui ne plaira pas à tout le monde."
Ah d'accord. Voilà ce qu'est le politiquement incorrect en 2014. Ça va loin! Il aurait peut-être fallu ajouter au propos du film que :
- il y a des cons partout
- des arabes, des noirs, des juifs, des homosexuels, des allemands, y en a des biens
- le nazisme c'est mal
- les extrêmes se rejoignent
- etc.


Et je conclue sur le cas Nabe. C'est ce qu'il y a de plus désolant, et même déshonorant dans cette affaire. Que des Guillon, Bedos, et toute la fine équipe crache sur Dieudonné, c'est la logique même, c'est dans l'ordre des choses. Que Nabe, qui crachait glorieusement du feu dès 1985 chez Pivot, aille partout, y compris au Nouvel Obs', à Canal+ (Canal+ !!!), partout où les fleurs ne pousseront jamais, pour cracher sur Dieudonné et Soral et leur "conspirationnisme", c'est lamentable. Je crois, moi, que le Professeur Choron serait aussi allé à Canal+, mais avec un uniforme de SS, pour les ridiculiser définitivement.

samedi 11 janvier 2014

Le peuple de France peut-il se réveiller ?

Hier Ce soir (ou jamais) de Taddéi traite de Dieudonné. Il s'agit probablement de l'émission la plus libre en France à l'heure actuelle. Vu ce qui s'y est passé, ce simple constat est édifiant.

Taddéi était attendu au tournant, harcelé par les chiens de garde depuis des lustres, mais plus encore depuis la fameuse liste de Cohen, égrenant les "cerveaux malades" à ne pas inviter sur les plateaux financés par la redevance publique. Un certain Samama, officiant aux Inrocks et à la Règle du Jeu chez BHL, l'attaque plus férocement encore en le tenant pour responsable de l'explosion de Dieudonné. Bref, sur la sellette le Taddéi. Et en face, nous pouvons lui reprocher de ne plus inviter, précisément, ces "cerveaux malades"... Comment allait-il réagir à cette histoire?

Il en fait donc le thème de son émission. La liste des invités est donnée en 2 + 1 temps. Cela aura son importance. Au départ, Jean Bricmont est annoncé parmi 4 invités. A 3 contre 1, nous disons-nous... Bon. Plus tard, nous constatons que le nombre d'invités a augmenté, ce qui n'est malheureusement plus une surprise, Taddéi invitant plus de monde sur le plateau depuis qu'il est sur France 2, diluant ainsi ce que chacun a à dire et donc l'intérêt de l'émission. Toutefois, le fait notable, c'est que les 4 invités supplémentaires sont tous des "anti-Dieudonné". On ne peut même pas dire, d'ailleurs, que Bricmont est "pro-Dieudonné", il est simplement debout sur ses positions de principe. Mais, les 7 autres, eux, sont "anti-Dieudonné" et tiennent pour évident qu'il est antisémite, machin, truc. Leurs désaccords sont uniquement stratégiques, sur l'efficacité ou la contre-productivité de la censure. Désaccords assez violents cela dit, mais sur une question secondaire.

Première conclusion : dans l'émission la plus libre, l'animateur le plus résistant organise un débat à 7 contre 1. C'est déjà joli. Cette première conclusion sera amendée et aggravée par l'intervention du neuvième invité surprise. J'y reviendrai.


Prenons l'émission et les faits marquants un à un :

- Agnès Tricoire : attaque de Dieudonné mais défense de la liberté d'expression et décision très dangereuse de l'interdiction préalable d'un spectacle

- Alain Jacubowicz : long monologue (J.-F. Kahn aura raison de signaler plus tard que lui, "on" l'écoute religieusement) présentant Dieudonné de manière particulièrement biaisée et mensongère en faisant désigner notamment "les Juifs" dans des propos de Dieudonné qui n'ont jamais ciblé "les Juifs" mais "des Juifs".

- Jean Bricmont : appel à la définition du terme "antisémitisme"... sans réponse... mais interrompu par Emilie Frèche qui accuse Bricmont de rire avec Hitler, parce qu'il a mis une vidéo parodique sur son mur Facebook (insensé) ; interrompu encore dès qu'il prononce "Palestiniens" (hystérie), et encore ensuite, jusqu'à Jacubowicz qui demande carrément à Bricmont de se taire. Agnès Tricoire demande à laisser parler Bricmont. Il finit quand même sur les "débats impossibles" et la question de la cause et les effets (ouf!). 

- "Banalisez pas tout !"
- Bricmont : "Quand on compare Dieudonné à Hitler, on banalise Hitler."

- Eduardo Rihan Cypel : attaque ad hominem non argumentée sur un vieux livre de Bricmont sans rapport avec le sujet. "Exterminer M. Cohen" : n'importe quoi. "La liberté d'expression n'est pas menacée" : ahurissant.

- J.-F. Kahn : "c'est incontestable que Dieudonné est antisémite"... heu... si, ça se conteste. Il expose toutefois l'échec total de l'antifascisme.

- Gerald Garutti : l'interdiction préalable est valable parce que le spectacle a été préparé (et hop!), "la liberté d'expression ne va pas jusqu'à la liberté d'extermination" (grotesque!). Dieudo est un marchand qui synthétise tous les nazismes (et hop!)

- Emilie Frèche : Ilan Halimi... les enfants de Toulouse (mais pas les militaires tués par Merah, eux, on s'en fout)... Ça va en faire, des paroles à interdire! et d'ailleurs :

- Eduardo Rihan Cypel  : l'interdiction préalable permettra à tout le monde de faire interdire des spectacles au nom de la dignité humaine (les musulmans, les chrétiens, les machins et les bidules) : magnifique ! où allons-nous?

- Obalk : la sincérité du public de Dieudonné! (merci) et la stratégie du pouvoir fait passer de 200 nazillons à 2 millions d'antisémites potentiels

- Bricmont : "les antiracistes me font penser au curés de ma jeunesse"

- Kahn : ne pas alimenter l'argument du "deux poids deux mesures" (merci)

- Emilie Frèche : être contre la loi Gayssot = être pour les négationnistes... bin voyons

- Bricmont cite essaye de citer Robespierre, on lui coupe la parole

- Jacubowicz : "G. Proust est un humoriste, il a tous les droits" Sacrée Perle! 


Et là... la petite performance de Taddéi. Il interrompt le débat et va rejoindre Marc-Edouard Nabe, "et comme c'est un cerveau malade, je vais l'accueillir à part". Nabe, taillé en pièces depuis quelques années par une grande partie de la dissidence, sur la question du 11 septembre, où Nabe s'est quand même planté, et Soral et LLP l'ont siphonné. On lit la fatigue physique sur le visage de Nabe. Lui qui aime tirer des conclusions du physique... il doit se faire peur à lui-même. Bref! Nabe a pété les plombs, et s'il a raison sur certaines dérives dans la dissidence, et sur la position de principe de se méfier des puits dans le désert potentiellement empoisonnés, il est attristant de voir qu'il assimile tout ça à du "conspirationnisme", comme s'il était journaliste au Nouvel Obs'. Taddéi invite Nabe en sachant très bien que, "cerveau malade" de la liste de Cohen, il va taper sur Soral et Dieudonné du haut de ses 1000 pages à paraître et des comptes qu'il a à régler avec eux.

Nabe passe donc son temps à taper sur Dieudonné, mais ce moment de l'émission a été extrêmement révélateur, parce que Taddéi, rejoignant les invités "sains", est violemment attaqué pour avoir invité Nabe. Emilie Frèche dit avoir été piégée (de participer à un débat à 7 contre 1 ? elle est bien bonne). On comprend que dans les 7, seuls peut-être Tricoire et Kahn seraient venus s'ils avaient su que Nabe serait invité. Qui a parlé de débats impossibles ? 

Qui pis est, Nabe a expliqué longuement pourquoi il combattait Dieudonné sans pitié. Mais, c'est pas assez pour nos 7 amis. Nabe s'en prend, d'après Jacubowicz notamment, au conspirationnisme pour mieux nier l'antisémitisme. Quel délire! mais quel délire! Bricmont sors de ses gonds et sauve l'honneur.


On en vient à Voltaire pour finir. 

Bricmont cite : 
"Si vous voulez savoir qui est réellement au pouvoir, demandez-vous qui vous ne pouvez pas critiquer."

Hébétés. 

Kahn : "cela dit, c'est une phrase antisémite". Pourquoi cette phrase est-elle devenue antisémite?!


Conclusion : ce que Taddéi a pu faire est au-delà de la limite acceptable par les honnêtes gens. Inviter Nabe sans l'avoir annoncé a ému dans les chaumières. Jean Bricmont a été héroïque à 7+1 contre lui. Ce Spectacle indigne sanctionne une rupture complète et totale, elle, dont il va bien falloir sortir.



Est-ce qu'on peut espérer un sursaut de dignité du peuple de France ?

jeudi 9 janvier 2014

Hara-Kiri

"Nous n’achetons des esclaves domestiques que chez les nègres. On nous reproche ce commerce: un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l’acheteur: ce négoce démontre notre supériorité; ce qui se donne un maître était né pour en avoir."
Voltaire - Essai sur les mœurs, chapitre CXCVII

Ce soir, c'est une victoire de la démocratie, de la République, de la tolérance, des Voltairiens.

Nous vous laissons cette supériorité, raciste, colonialiste, élitiste et despotique.

Tout se tient. Depuis Voltaire (Monsieur "le petit nombre fait travailer le grand nombre, est nourri par lui et le gouverne"), les Girondins, Thiers, Ferry, passons... Ah! le centre-gauche aime Voltaire, aime Ferry, etc. Nous les lui laissons.

Là où Voltaire a raison... le colonisé était colonisable. Dieudonné s'est échappé de la plantation. C'est son crime. Point de non-retour.

"Etre nègre n'est pas une race, c'est une maladie"
Jules Michelet - Histoire du XIXe siècle, tome 1

Christiane Taubira est complice après-coup de l'esclavage et de la colonisation, par collaboration avec un tel gouvernement d'employés de banque.

Où est le Professeur Choron ?


Résumé de l'histoire :


dimanche 5 janvier 2014

Le peuple est soluble dans l'acide socialiste

Cariatide
L'acide socialiste est une solution aqueuse ayant pour solutés des ions de type proletarium (plus précisément des ions hydrate de caryatide H3C+) et des ions chlorure (Cl-). On peut l’obtenir par dissolution dans l’eau (H2O) du capitalisme impérialiste (LCF) qui est un gaz. Le gaz LCF est un acide fort qui s'ionise totalement en solution aqueuse. C'est un acide couramment utilisé comme réactif dans l'industrie. L'acide socialiste étant un liquide très corrosif, il doit être manié avec précaution. L'acide socialiste concentré peut avoir un pH inférieur à 1.

L'acide socialiste, connu également dans l'histoire sous le nom d'acide communiste (ce nom est antérieur à la découverte de la lutte des classes) a été découvert par l'alchimiste Karl Marx au voisinage de l'an 1850. C'est pourtant une espèce chimique qui a été fréquemment utilisée dans l'histoire depuis les débuts de la politique. Au Moyen Âge, il était utilisé par les alchimistes dans leur quête de la pierre philosophale (sous le nom d'« esprit de sel », salaire ou acidum socialis). Plus tard, Rousseau et Robespierre ont contribué à éveiller les consciences sur l'origines et les fondements des inégalités parmi les hommes. Il fut, à la suite de sa véritable découverte par Marx et Engels ensuite utilisé par de nombreux camarades, parmi lesquels Jaurès, Lénine ou Sankara, qui contribuèrent à établir l'anti-impérialisme moderne.

L'évolution contemporaine de l'acide socialiste demeure inexpliquée par les scientifiques. Alors qu'on l'obtenait jusque-là par dissolution du capitalisme impérialiste, ainsi que précédemment mentionné, l'acide socialiste s'obtient dorénavant par dissolution du peuple dans des substrats aussi nébuleux que l'Union Européenne, la Communauté Internationale, la Fin de l'Histoire et le Choc des civilisations, qui sont autant de composés gazeux encore inconnus des chimistes modernes. L'acide socialiste est de nos jours utilisé pour son pouvoir extrêmement corrosif contre la lutte des classes, avantageusement remplacée dans les discours par la poudre de perlimpinpin aussi nommée "antiracisme".


Exemple : François Hollande, en l'an de disgrâce 2014, année de développement de l'acide quenellique, a "demandé [aux ministres] de faire en sorte de ne passer par la loi que quand cela est strictement indispensable, et de veiller pendant ce temps-là à faire avancer les dossiers par d’autres moyens : par des décrets, des ordonnances".

Pilat et brouillard

"En France, on ne débat pas, on appelle la Police"

Oiseau de Minerve
Cette phrase est de Roger Garaudy, et tombe très bien en ce moment. Il y a ceux qui appellent la Police, et ceux qui croient nécessaire de justifier, directement ou indirectement, le travail de la Police, en pratiquant l'insulte, l'anathème et la culpabilité par association.

Le Pouvoir se déchaîne contre un humoriste, au mépris de plusieurs principes "démocratiques" pourtant élémentaires. Et nombreux sont ceux, à gauche, qui débordent d'énergie pour attaquer et insulter l'humoriste en question, mais semblent en revanche bien taciturnes pour s'en prendre à la Police. 

Mon article sur les censeurs de Dieudonné n'a pas reçu la moindre critique factuelle, mais a suscité des réactions de cet acabit. En particulier le point sur le "révisionnisme". Il suffit de mentionner un nom, et c'est le tour de Grand Huit. Sans qu'il soit nécessaire d'expliquer pourquoi, d'argumenter.

Les auxiliaires de Police qui n'ont que l'insulte à la bouche n'intimident plus grand monde. Je leur propose un petit exercice de critique factuelle avec Roger Garaudy. D'après eux, c'est un "négationniste"*, et sans doute l'incarnation presque parfaite du "rouge-brun-vert". 

Question : qu'est-ce qui est vrai et qu'est-ce qui est faux (et pourquoi?) dans les propos tenus dans ce documentaire ?




* on peut constater qu'à l'époque, la LICRA explique que l'histoire est par essence révisionniste, d'où l'importance à leurs yeux du terme "négationnisme", devenu aujourd'hui synonyme, pourtant, de "révisionnisme"... Joli confusionnisme.

samedi 4 janvier 2014

Histoire de sang-froid - peuple vs. oligarchie

C'est une chose étonnante que les enchantements des magiciens. Fausses valeurs! mots délirants... Pour nous, mortels, ils paraissent monstres les plus vilains. Ils nous volent tout. Et, ils nous font croire qu'ils nous donnent tout. Ah! ce sont tout de même de drôles de gens. 

Oh! cette fausse lumière, diess verfälschte Licht, oh! cet air enfumé! diese verdumpfte Luft! Ici l'âme jusqu'à son altitude - n'a le droit de voler! nicht fliegen darf!

L'Intérieur appelle au Désordre. Ne fais pas de pareils bonds! nicht fliegen! Manuel Valls hésitation? non! distingue le sain du malsain. Sain? manifester jusqu'à risques physiques encourus. Quelle étonnante Inversion. Pour qui, les risques physiques? Petite liste des victimes du Désordre Sain : ici, , encore là, là également, toujours là, et puis là, là aussi, ailleurs encore, ailleurs toujours, c'est pas finion ne faiblit pas, encore et encore, etc. Voilà ce qui est sain. Moi, ça me donne envie de calculer la surface de Dieu. 

La Justice va se faire condamner. Ne fais pas de pareils bonds! nicht fliegen! Christiane aimez-vous les uns éventuellement les autres Taubira ne nous aime pas. Tristesse! Nous sommes "irresponsables", "pervers", "incultes", en espérant pouvoir cumuler ces qualités. C'est nébuleux. Plus flou encore, si c'est d'yeux possible, nous sommes "complices, après coup, d'un crime contre l'humanité". Ce serait amusant, je trouve, d'expliciter un peu le concept. Nous, un peu incultes, ne comprenons pas comment c'est possible. Toutefois, je veux bien essayer. Mme Taubira, peut-on penser que vous êtes complice, après-coup, de la colonisation, en participant à un gouvernement ayant rendu hommage à Jules Ferry? J'ai bon, j'ai compris le truc? 

La Presse appelle à la Censure. Ne fais pas de pareils bonds! nicht fliegen! Christophe Barbier hygiénique est le plus rigolo d'entre eux. Les Chinois arrivent bien à brider, si j'ose dire, l'Internet! Pourquoi ne le pourrions-nous pas


Quelques pauvres hères se tiennent debout. Jean Bricmont, par exemple : 
"On me demande d’au moins condamner ou critiquer ses "dérives". Il n’en est pas question. Je ne dirai jamais rien contre un individu qui n’a pour lui que sa parole et qui a contre lui tous les faux-culs, toute la bien-pensance, toute la puissance de l’Etat et des médias. Je dirai peut-être ce que je pense de Dieudonné le jour où toutes les attaques légales contre lui cesseront."

D'autres, la plupart, se joignent à la meute. Je cherchais une illustration d'une meute s'acharnant sur une proie, pour dire l'indécence que je ressens quand je vois que d'honnêtes gens, après ce lamentable spectacle d'une Puissance de feu contre un homme seul, se sentent obligés de venir donner un petit coup de griffes supplémentaire, de manière à s'assurer que la proie y est restée. Hélas! je découvrais une vidéo forçant le respect pour le règne animal et la misanthropie tout à la fois.



Étonnant, non?

Toujours est-il, voir le Pouvoir se déchaîner, et jusqu'à en devenir complètement timbré, est un bien triste spectacle. Le rire instauré par la Proie constitue assurément, pour le moment, une soupape salutaire.  Le sang-froid de certains, tels Alain Benajam publiant la magnifique quenelle ci-dessus, pourra aider également. Pourtant, il va bien falloir en sortir un jour où l'autre...

Nous n'avons plus qu'à sursauter républicainement. Démocratie = tirage au sort.



P.-S. : ce n'était pas joli joli, Mme Taubira, de mêler Aimé Césaire à cette affaire. Pour mémoire :


mercredi 1 janvier 2014

En 2014, je redeviens socialiste

C'est décidé. Ça peut paraître difficile comme ça, mais je pense pouvoir y parvenir, parce que là, c'est vraiment trop pénible, d'être insulté quasiment chaque jour. Non! Faut arrêter les conneries, et redevenir socialiste! américain! moderne! Au boulot!

1/ Dieudonné suinte la haine, glace le sang, et ne fait plus rire personne. Il est antisémite et néo-nazi. 
2/ L'antisémitisme monte, et monte et monte. C'est nauséabond et cela rappelle les heures les plus sombres de notre histoire.
3/ La parole raciste se libère. Il faut un sursaut républicain. Il faut condamner les petits entrepreneurs de la haine.
4/ La courbe du chômage s'inverse. La croissance est revenue. Nous allons sauver l'emploi.
5/ L'Europe, c'est la paix.
6/ Nous avons une mission civilisatrice pour défendre la démocratie et les droits de l'homme en Afrique et au Moyen-Orient. Il faut lutter contre le terrorisme.
7/ Le fascisme ne passera pas.
8/ La République, la laïcité et le modèle français ne sont pas négociables.
9/ Vivent les Femen et Pussy Riots!
10/ Pique nique douille c'est toi l'andouille.

Voilà. En me répétant ça tous les soirs, je pense pouvoir me réconcilier avec toute la gauche moderne, des antifas à Manuel Valls. Le pied!



Afin d'éviter toute rechute durant l'année, merci à un pompier de venir brûler les documents suivants : Rousseau, Robespierre, Marx, Debord, Baudrillard, Morin, Castoriadis, Lordon, Pasolini, Michéa, Clouscard, Chouard, Lepage, Gramsci, Bakounine, Vaneigem, enfin etc.